La vie après la vie

Vie après vie

Est-il possible que nos êtres chers essaient de communiquer avec nous après leur mort ? Vous est-il arrivé de vivre un semblable phénomène ? Comment vous sentiez-vous après leur passage ? Pensiez-vous que vous fabuliez ? Vous étiez tout à coup seul face à l’indéfendable ? Tant de questions qui nous jettent dans l’angoisse !

Je me hasarde dans le présent mémoire à vous faire part de plusieurs phénomènes uniques que j’ai connus au courant de ma vie, ainsi que celles de proches, mais sans prétendre les expliquer scientifiquement ! Je ne suis ni médium, ni sorcière, ni une illuminée ! Je sens tout simplement certaines expériences dont je peux confirmer la réalité ! Certaines expériences, venant de l’au-delà ou pas, cependant, apparaissent et disparaissent à la vitesse d’un éclair !

Nous nous interrogeons à savoir qui peut détecter les signes originaires de l’au-delà. Plusieurs variables jouent un rôle. La sensibilité d’un individu facilite-t-elle les rapports avec les défunts ? Un état de méditation favorise-t-il le lien ? Quand nous vivons dans notre bulle, sommes-nous réceptifs ? Que de questions qui demeurent sans réponse ! Pour ma part, je ne prétends à aucune faculté particulière, mais je peux confirmer que les expériences que je raconte ont bel et bien été vécues ! Je regroupe ma description de ces expériences sous des titres appropriés aux traits qui les caractérisent.


LES APPARITIONS

Le premier sujet dont je m’apprête à vous faire part appartient au domaine des apparitions visuelles. Dans cette partie, je relate trois expériences que j’ai vécues, sans prétendre les expliquer ! Un point commun les relie : nous ressentons le toucher d’une personne qui veut attirer notre attention, puis cette personne nous devient visible ! Ces apparitions se produisent lorsque nous ne nous y attendons pas. Je n’avais jamais vécu ce genre de phénomène avant l’automne 1985 ! Je m’étais endormie en toute quiétude dans mon lit, quand soudain je sens que quelqu’un essaie de m’éveiller en me frôlant au bras. Je sors abruptement de mon sommeil, je regarde autour de moi, mais je ne vois personne ! Je lance un regard furtif vers le plafond, plafond décoré avec des miroirs à cette période, et j’aperçois une forme ronde noire, qui porte à une extrémité ce qui me semble une chevelure blonde, coupée au carré en bas des oreilles! Je me dis, « Ma fille ne va pas bien, on m’avise ! » Je me lève et je vais vérifier dans sa chambre pour m’assurer qu’elle dort en sécurité, et je constate que c’est bien le cas. Je retourne dans notre lit et je zyeute mes miroirs, mais, plus rien, la forme a disparu !

Après cette première expérience, je me suis dit que je n’étais pas réceptive aux visitations des autres dimensions ! Mais voilà que l’on tente de m’interpeller pour une deuxième fois à l’automne 1992 ! Je me retrouvais dans un contexte bien différent de celui de l’automne 1985, où je gisais simplement dans mon lit à la maison ! J’accompagnais régulièrement mon mari à des colloques sur les jeux éducatifs, et l’événement se déroulait à Spokane dans l’état du Washington! Aux États-Unis, l’Halloween semble une fête importante. Pour l’occasion, l’Hôtel enjoliva le décor de monstres plus monstrueux les uns que les autres, qui me poursuivirent jour après jour pendant notre séjour. Voilà qu’une nuit pendant mon sommeil, on m’éveille en me touchant à la jambe. Surprise, je me tourne vers la source de la sensation, et que vois-je, un individu, vêtu d’un habit blanc, coiffé d’un chapeau agencé, et marqué d’un point rouge dans la région de sa bouche, que j’identifie à une cigarette ! Saisie et apeurée, je sors mon mari de son sommeil, et l’invite à regarder dans la direction de l’individu, mais on n’aperçoit plus rien ! L’angoisse me poursuivit et je n’hésitai pas à fermer la fenêtre à double tour pour éviter qu’il ne puisse revenir. Le lendemain matin, mes idées s’éclaircirent et je pensai, « Même si je me renferme dans une pièce, un fantôme ne connaît pas de barrière »!

Après cette apparition inopportune, je me questionne encore à savoir si j’avais rencontré un esprit qui avait besoin d’aide pour franchir les portes de l’au-delà, ou, peut-être, une personne qui avait perdu la vie dans cette chambre et qui requérait mon soutien. Peut-être que mon évolution spirituelle ne me permettait pas de porter assistance à cette personne ! Les esprits se manifestent à moi soit à la fin d’octobre ou au début de novembre, pourtant je ne fais rien pour les attirer ! En novembre 2019, un autre troubadour de l’après-vie vint m’interpeller. Mon mari cherchait à remplacer trois outils disparus ou égarés par inadvertance ! Il vérifia dans les quincailleries, mais le prix ne correspondait pas à ses calculs. Il décida d’acheter ses outils chez Dollarama, endroit qui lui permet de faire fructifier ses sous. Je l’attendais dans la voiture, calme et sereine, quand soudain, je ressens un choc provenant de l’arrière de l’auto. Mon regard se dirige vers le rétroviseur, je vois une auto freinée brusquement ! Je lorgne vers mes deux rétroviseurs extérieurs, mais je ne vois rien, aucun véhicule ne se trouve en arrière de moi. Je revérifie dans mon rétroviseur, mais la voiture a complètement disparu ! Après toutes ces vérifications, je m’empresse de sortir, mais je constate que je suis seule dans le stationnement ! Je ne connaissais pas la voiture, qui m’apparut brune, en plus je ne pouvais pas distinguer le conducteur ! Qu’attendait-il de moi ? Je ne peux narrer sur le sujet !

Pour souligner l’absence de traits particuliers favorables aux visions, je me permets de mentionner une vision survenue il y a quelques années à mon mari, un esprit cartésien qui affirme que la mort, c’est un point final ! Lors de notre retour d’un salon du livre, Merlot, le chat bien-aimé de ma mère, qui termina ses jours avec nous, semblait malade et marchait en vacillant. Évidemment, mon cœur a trébuché en l’apercevant dans un état moribond. Je me consacrai à le prendre et à le caresser, et le soir venu, je l’installai confortablement dans sa chambre, entouré de ses jouets préférés. Le lendemain matin, il se montrait alerte et m’indiquait que son écuelle ne contenait rien. Je m’empressai de lui servir la nourriture qu’il affectionnait particulièrement, et il vida son plat rapidement. L’espoir revint, et je me suis dit, « Quand nous sommes arrivés, il s’ennuyait de nous et voilà, il reprend vie ! » La matinée se déroulait bien, son comportement était normal, Merlot dormait ou se couchait sur moi. Mais, vers midi trente, j’entendis un drôle de bruit en provenance du corridor. Sans hésitation, j’accourus et je vis Merlot à l’origine du bruit. Je le pris dans mes bras et j’allai m’asseoir dans mon fauteuil. Son agitation m’inquiéta au point que, lorsque mon mari entra dans le salon, je lui dis, « Prends-le, il se meurt ! » Je le tenais, mais il s’agitait de plus en plus, et je savais que mon mari pouvait l’installer confortablement sur lui. En effet, quelques minutes plus tard, il s’éteignait, blotti sur mon mari, et repartait vers sa famille et ses amis au paradis des chats ! Le soir venu, je me couchai plus tôt que mon mari, qui lisait un livre pour se détendre avant de me rejoindre. Il leva les yeux, et vit Merlot quitter la base du foyer et emprunter le même parcours que son habitude ! Mon mari justifia sa vision en argumentant que la fatigue l’envahissait !

En décrivant mes trois expériences, je constate qu’elles se produisirent une semaine avant ou après le premier novembre ! Selon la tradition celte, cette date marque un moment critique de l’année. En soixante-dix ans de vie, j’ai connu ces trois phénomènes inexplicables ! Comptons aussi l’apparition du fantôme de Merlot à mon mari, quelques heures après sa mort !


LES OISEAUX

Plusieurs autres signes peuvent se manifester à nous, dont un des plus percutants prend la forme d’un oiseau, que nous pouvons parfois associer à une personne !

Neuf mois après le décès de ma sœur aînée, alors que je suis assise dans le parterre pour découvrir un livre sur la mort, une mésange s’approcha de moi, si près, qu’un de mes doigts pouvait parcourir son délicat dos ! Nous nous observions mutuellement, je demeurais inerte pour ne pas l’apeurer, tandis qu’elle ajustait son œil pour mieux me voir ! Depuis cette expérience, une mésange s’approche de moi, de temps en temps, sans paniquer ! La mésange, depuis ce moment magique, je l’associe à ma sœur ! Je lisais ce livre pour essayer de comprendre son départ précipité et pour me consoler !

Au mois de mai 2012, alors que ma mère s’était installée chez moi pour terminer sa vie, je vécus un phénomène hors de toute réalité. Je nettoyais l’écumoire de la piscine quand un bruit inhabituel attira mon attention, et je me persuade que des monstres émergent de l’eau ! Mon regard se dirigea vers l’eau et je vis deux canards qui accompagnaient une cane ! L’émerveillement m’envahit en les observant nager dans ma piscine, mais je voulais alerter ma mère pour qu’elle puisse bénéficier de ce spectacle hors du commun. Elle se déplaça rapidement à l’intérieur de la maison avec son déambulateur pour franchir la porte-fenêtre et mon mari contribua à l’opération en lui avançant une chaise près de la rampe de la galerie. Tout admirative devant ce spectacle, qu’elle voyait pour la première fois à quatre-vingt-treize ans, elle découvrit, à notre grande surprise, la cane qui sortait de la piscine pour se diriger vers l’escalier, en la fixant et en lui jacassant un message. Le message livré, la cane reprit son envol, suivie de ses deux compagnons de route ! Après leur départ, ma mère riait nerveusement, quant à mon mari et moi, nous demeurions presque bouche bée ! Je vous rassure ni ma mère, ni mon mari ni moi ne comprîmes le message pas plus que l’identité du messager !

Ma mère vouait une affection particulière au rouge-gorge, et me répétait « Ce matin, j’entendais une grive qui montrait à son bébé à chanter ! C’est vraiment harmonieux le chant de la grive ! » J’avoue humblement aimer les oiseaux et m’attarder à leur chant ou à leur différent langage, en essayant d’établir un contact avec eux, mais jamais la grive ne m’interpellait ! Après le décès de ma mère, mon mari et moi discutions dans la chambre, quand une grive s’invita à la fenêtre pour participer à notre conversation. Surpris, nous écoutions religieusement son message, mais nous ne pouvions pas interpréter la missive ! Ne pensez pas que l’oiseau frappa à la fenêtre ! Mes fenêtres ouvrent vers l’extérieur et la grive s’infiltra entre la moustiquaire et la vitre !

Cet été, je m’activais à arroser mes fleurs et mes vivaces, quand j’entendis un chant divin qui provenait presque de l’au-delà, chant qui me rappelait un événement antérieur ! Mes yeux cherchèrent à repérer la source de ce chant mélodieux, jusqu’à ce que mon ouïe guide mon regard vers le toit de ma voisine. Stupéfaite et ébahie, j’aperçus sur la cheminée qui s’élevait au-dessus de son toit, un rouge-gorge, perché sur la cheminée, bien gonflé, la tête tournée pour bien me voir, et, je m’exclamai, « Voici la grive à maman, elle veut me réconforter ! »

Un mois après son décès, je surveillais des examens pour la formation à distance et je pensais « Maman, c’est la première année que tu ne me souhaites pas bonne fête ! » Je vivais une grande tristesse à l’intérieur de moi, ma fonction consistait à gérer les examens et non à m’apitoyer sur mon sort ! L’avant-midi se déroulait normalement, j’entendais des bruits d’appareils de construction, quand soudain un cellulaire émit à trois reprises le chant du rouge-gorge. Je n’en croyais pas mes oreilles, je zyeutais mes étudiants pour identifier celui qui n’avait pas éteint son cellulaire, politique imposée par les universités. Étrangement, ils me regardaient avec un sourire et je compris qu’ils me suspectaient ! Une fois que les étudiants se remirent à compléter leur examen, je sortis discrètement mon cellulaire, et je vis trois textos de mon mari qui accomplissait la même tâche dans une salle voisine ! Ma conclusion, c’est que ma mère passa par ce canal pour me souhaiter bonne fête !

En écrivant ces quelques expériences, ma mémoire bondit et d’autres souvenirs refont surface ! Ma sœur visita une supposée médium pour confirmer de sa vision de moi, et accessoirement pour connaître son avenir ! Cette personne ne tarda pas à me débiter certaines prédictions, dont le supposé contact qu’elle avait eu avec mon père et qui s’adressait à elle dans ces mots, « Bonjour, ma fille ! » J’avoue que ce bonjour solennel ne correspondait pas au style de mon père, qui l’aurait plutôt interpellée, « Salut la grande jaune ! » Elle osa répéter des choses négatives, supposément dites par mon père, qui me concernaient, dont je ne m’identifiais pas ! Le désespoir m’atteint par sa présumée communication et l’évaluation faite de la part de mon père ! Le soir venu en me couchant, je pleurais et j’invoquais presque mon père en lui demandant « Est-ce vrai la description qu’elle m’a rapportée ? » Je ne croyais pas à sa prétendue rencontre avec mon père, mais j’étais néanmoins affligée par les affirmations ! Je ne saurais dire combien de temps après mes supplications à mon père, mais à un certain moment, je me sentais flotter dans mon lit et j’entendis à l’intérieur de moi « Fifille », je m’endormis dans un état de sérénité. Le lendemain matin en me levant, j’appelais ma mère pour lui raconter mon expérience, et elle me confirma, « Ton père utilisait ce mot pour toi et ta sœur aînée ! » Ouf, je réalisais que je ne rêvais pas, mais que mon père me consolait vraiment !

COULEUR

Le phénomène des couleurs peut nous paraître anodin, mais certaines personnes peuvent se présenter en nous exposant une couleur. Je peux affirmer que c’est un phénomène peu courant, l’ayant vécu une seule fois, en plus d’être ma couleur préférée ! Après le décès de ma sœur aînée, j’ai cherché un instrument dans ma table de chevet, à la noirceur, quand une lueur d’un vert calme et diffus m’apparut ! Je ne m’en préoccupais pas en me disant « Je vérifierai quand je déposerai mon appareil ! » Je m’exécutai environ trente minutes plus tard ! Je tendis la main, toujours dans la noirceur, en tapotant vers ladite lueur, et je ressortis un petit livre doré intitulé « La Foi ! » Mon questionnement « Aie-je perdu la foi ? » Je décidai de parcourir le livre qui ne m’appartenait pas, pour comprendre que ma souffrance intérieure causée par le décès de ma sœur m’empêchait d’avancer ! Quelques jours plus tard, je le retournais à son propriétaire ! Cette couleur m’accompagnait dans mes déplacements. À cette période, je possédais une Firebird, rouge à l’extérieur, mais à l’habitacle noir, et quand je jetais un regard furtif dans le rétroviseur, je voyais le vert presque émeraude ! Cette vision persista pendant quelques mois ! Encore aujourd’hui, cette couleur que j’associe à ma sœur m’apparaît de temps à autre en me guidant vers mon lit ! Je ne peux toutefois relater d’autres phénomènes opérant uniquement par les couleurs.

ODEUR

Les odeurs, que dire sur le sujet ! Nous produisons tous une senteur spécifique qui nous identifie ! D’ailleurs, j’exprime la possibilité que cet arôme nous attire vers certaines personnes plutôt que d’autres, contre qui nous ressentons parfois une répulsion ! La senteur d’une personne décédée peut venir chatouiller notre odorat, ou nous pouvons nous sentir imbibés par cet arôme ! À plusieurs reprises depuis le décès de ma mère, lorsque j’écris mes romans dans mon bureau, sa senteur se répand toujours à ma gauche en passant par-dessus mon épaule. J’avoue que ce parfum me réconforte et m’aide à poursuivre mes travaux !

Quelques années après la mort de ma mère, mon mari et moi soupions sur la galerie, quand je constatai que mes deux mains émettaient son odeur. Préalablement, avant de partager ma sensation avec mon mari, je m’assurai que l’odeur persistait et j’osai lui présenter mes mains et lui demander, « Cette senteur te rappelle-t-elle quelqu’un ? » Spontanément, il me répondit, « Mais, c’est la senteur de ta mère ! » J’appréhendais que sa réponse soit, « Tes mains sentent la préparation du souper ! » Je me rassurais en pensant, « Je ne fabule pas ! »

Il m’arrive de humer d’autres arômes que je ne reconnais pas, peut-être par oubli, ou peut-être parce qu’elles émanent de personnes que je ne connais pas, mais qui essaient d’attirer mon attention ? Dernièrement, pendant que j’écrivais, une odeur de citron me frappa de plein fouet, mais j’avoue ne pas réussir à l’attitrer à quelqu’un en particulier !

À l’anniversaire de ma fille, elle me racontait, « J’ai rêvé à ma marraine récemment ! Le lendemain, je suis sortie promener ma chienne et quand je suis entrée chez moi, j’ai senti l’odeur de sa maison ! » Voilà un autre phénomène inattendu que nous pouvons vivre !

AUTRES PHÉNOMÈNES

Les personnes décédées peuvent intervenir de différente façon à nos doléances ! Évidemment, elles peuvent nous apparaître ou compenser en mettant sur notre route des êtres de lumière qui nous les rappellent ! Ma fille vivait une période difficile de sa vie et demandait à sa grand-mère maternelle « J’ai besoin que tu m’aides, je suis désespérée ! » Elle rumina son désespoir et se persuada que « Grand-mère ne m’entend pas ! » Quelques jours plus tard, elle devait visiter un genre de comptoir alimentaire, et la personne qui l’accompagnait normalement était alitée. Elle dut marcher une heure en traînant son panier de peine et de misère par un froid glacial ! Rendue sur place, elle laissa son panier à l’extérieur pour prendre possession des denrées qu’on lui remettait et revenir les déposer dans son panier. Une dame âgée de quatre-vingt-neuf ans s’adressa à ma fille « Combien de temps avez-vous marché pour arriver au comptoir ? » Stupéfaite, interrogative, et figée, elle fixa la dame et répondit « Une heure ! » L’être de lumière lui déclara, « Je vous ai vu marcher avec votre panier en venant ici ! Nous allons vous reconduire à votre maison ! » Les larmes coulaient sur son visage et elle ne savait pas si elle devait accepter ! La dame prit le panier et l’amena à la voiture de sa fille, et y mit les denrées ! Ma fille n’eut pas d’autre choix que de la suivre ! Elle me raconta son expérience, en me précisant, « Elle avait les yeux bleus comme grand-mère, et lui ressemblait ! » Spontanément, j’ai répliqué, « Grand-mère te parle par l’intervention de cette dame ! » L’émotion qu’elle ressentait traversait les ondes, et elle ajouta, « Les gens pauvres sont solidaires ! »

Quand nous apprenons le décès d’un être cher, nous passons par une gamme d’émotions. En 2013, lors du départ de ma mère, ma fille travaillait à Montréal et vivait seule en appartement. Quand je lui annonçai que sa grand-mère venait de quitter son corps douloureux, catastrophée par cette nouvelle, elle s’emmitoufla dans une couverture en pleurant toutes les larmes de son corps. Tout à coup, une senteur de steak lui chatouilla les narines ! Stupéfiée par cet arôme, elle comprit que sa mémère adoucissait son senti ! Je dois expliquer au passage qu’elle adorait le steak de sa grand-mère !

Nous pensons que les animaux ne peuvent communiquer avec leur maître, mais détrompez-vous ! L’expérience vécue par ma fille changera peut-être vos propres convictions ! Elle partage son appartement avec une amie qui garde un pitbull depuis plusieurs années. Depuis la naissance de la fille de Danna, ma fille se charge de la chienne, depuis maintenant deux ans ! Maripier prodigua des soins exceptionnels à KillRose, les derniers mois de sa vie ! Il y a cinq jours, soit le 9 janvier 2020, Maripier et Danna, sa maîtresse, durent se résigner à la faire euthanasier en pleurant tout leur chagrin ! La chienne avait un cancer au stade 3 ! Surprise, le 13 janvier 2020, la petite fille, qui aura deux ans sous peu, disait à sa mère et à Maripier, « je vois le chien ! » en pointant vers le plafond, et en insistant ! Évidemment, ni Danna ni Maripier n’aperçurent le chien au plafond ! Par la suite, Méjine (c’est son nom) voulait absolument nourrir KillRose, à leur grand désespoir ! Je pense que cette manifestation s’explique ainsi : Maripier et Danna étaient trop endeuillées pour capter le message de Killrose ! La chienne, plus futée qu’elles, communiqua par le canal de cette petite d’à peine deux ans ! Je précise que la logique aurait amené Méjine à voir la chienne sur le plancher plutôt qu’au plafond !

Nous ne prévoyons jamais quelle manifestation surgira devant nous pendant notre parcours ! L’expérience que je m’apprête à vous décrire, je ne l’ai jamais connue auparavant ! Le dimanche suivant le Jour de l’an, je me reposais dans mon fauteuil, en me remémorant les personnes qui nous ont quittés, et je revivais certains souvenirs. Je m’interrogeais à savoir pourquoi mon père voyait ma sœur aînée après son décès, dès qu’il l’évoquait. Pourquoi ma sœur ne s’était-elle jamais manifestée à moi ? Mes pensées se déroulaient dans ma tête comme un parchemin dont nous prenons connaissance ! Je sentis mon mari se lever de son fauteuil, j’ouvris les yeux pour l’examiner pendant qu’il se redressait, et au même moment, parallèle à son visage, j’aperçus le visage de mon père, la bouche en mouvement comme s’il s’adressait à moi. Je commençai par m’assurer que ce n’était pas le reflet de la tête de mon mari dans la fenêtre, mais les lattes étaient fermées ! Je tournai mon regard à côté de la tête de mon mari, mais plus rien ! Était-ce un clin d’œil qu’il me lançait ?

Je mentionnais dans le paragraphe précédent que mon père voyait ma sœur aînée dès qu’il pensait à elle, mais sous une forme transparente ! Je me rappelle qu’avant son décès, elle avait formulé un programme explicite. « Après mon départ, occupe-toi de maman et je m’occuperai de papa! » Mon père vécut ses apparitions pendant environ huit mois après le décès de ma sœur aînée, mais une fois qu’il en a parlé, elle n’est plus apparue ! Peut-on penser que ma sœur a réalisé son vœu le plus cher de l’au-delà ? Peut-on comprendre les visites par le refus de mon père d’accepter son départ, ce qui expliquerait que lorsqu’il se résigna, toutes les visions disparurent ?

Peut-on imaginer qu’un monde parallèle existe, où après notre mort nous nous retrouvons tous ? Je ne possède pas la science infuse, mais j’affirme que j’ai vécu tous ces événements, ou que j’en fus directement témoin ! Ils ont en commun leur étrangeté, et leur discordance avec nos suppositions sur le fonctionnement de la vie ordinaire. Tous ces faits divergents méritent une explication. Certains pourraient dépendre d’une mauvaise mémoire, d’autres pourraient tout simplement s’avérer des hallucinations. Par contre, d’autres, comme la visite des canards ou les sentiments de la présence de quelqu’un, sont plus difficiles à classer au domaine des visions. Si je m’appuie sur le bon vieux rasoir d’Occam, qui soutient que la meilleure explication demeure celle qui exige le moins de variables, j’en arrive donc à penser que la meilleure, pour l’ensemble de ces phénomènes, reste la manifestation de pouvoirs ou de présences au-delà de notre réalité. En me basant sur ces manifestations, je crois pouvoir argumenter que la vie terrestre que nous connaissons se continue dans une autre dimension, ou dans un autre genre de réalité. J’envisage en conséquence la possibilité que nous poursuivions notre évolution à un autre niveau, mais toujours à l’écoute des êtres qui nous survivent ! De ce niveau, ou de cette réalité, nous pouvons communiquer ou intervenir dans la vie des habitants de notre réalité actuelle. Admettons que j’avance une croyance, cette croyance s’appuie sur des faits bien attestés, et sur une méthode d’analyse respectable.


PS. Quand vous prendrez connaissance de mon texte, je serais reconnaissante que vous partagiez vos commentaires ou vos propres expériences !

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nathalie besson