Bonheur, Bonheur, Bonheur, où es-tu !
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière, et en avant, sans voir le Bonheur. Elle s’impatientait, se mutilait, et désespérait de ne pas rencontrer le Bonheur !
Pendant ce temps, le Bonheur lui communiquait de l’information privilégiée qu’elle n’entendait pas ou ne voulait pas saisir, information qui ne correspondait peut-être pas à ses attentes ! Pour essayer de la comprendre, le Bonheur décida de convier une rencontre de travail avec ses principaux adjoints-Bonheurs pour dénouer l’impasse dans lequel elle se retrouvait. Un des petits bonheurs fit son rapport:« Je lui ai souri, mais elle a détourné son regard sans me voir !» Un autre petit bonheur renchérit, « Je lui ai dit qu’elle était jolie, mais elle m’a toisé d’un regard sombre !» Un autre petit bonheur leva la main pour prendre la parole: « Je la côtoie à tous les jours, et elle fonctionne sans me voir, comme un robot !» Les bonheurs discutèrent longtemps, mais, à la grande déception du Bonheur, aucune piste de ne dégageait.
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière et en avant, sans voir le Bonheur. Elle s’impatientait, se mutilait, et désespérait de ne pas rencontrer le Bonheur !
Après la rencontre, le Bonheur pensa sombrement, « C’est un cas difficile, je lui parle depuis plusieurs années, mais elle fait la sourde oreille ! Elle est entourée de bons amis, un emploi où elle est appréciée, mais, bien sûr, elle cherche aussi l’Amour !» Je lui répète, « Il y a beaucoup d’amour autour de toi, il faut que tu commences par apprendre à t’aimer, que tu acceptes tes qualités et tes défauts, et que tu te respectes tout en essayant de t’améliorer un peu chaque jour ! L’amour de soi engendre l’amour tout court, en plus de faciliter tes relations !» Le Bonheur espérait qu’elle l’entende, il la comprenait, et il savait que sa vie était morose, puis il fallait qu’elle lui ouvre son cœur, mais comment la faire réagir ?
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière, et en avant, sans voir le Bonheur. Elle s’impatientait, se mutilait et désespérait de ne pas rencontrer le Bonheur !
Un soir, seule dans son appartement, elle regardait la télévision les yeux hagards, en ruminant tous les événements négatifs de sa vie, et en se répétant,« Pourquoi c’est toujours à moi que tout cela arrive ?» Le Bonheur, recroquevillé à l’intérieur d’elle, essayait de se faire entendre et lui répétait, « Il faut que tu t’Aimes pour vraiment apprécier la vie ! Arrête de faire des recherches exhaustives de tout ce qui ne vas pas dans ta vie, recentre-toi sur les plaisirs vécus et sur les petits Bonheurs de chaque jour, apprend à vivre le moment présent, c’est cela le Bonheur !» Soudainement, chatouillée par ce message de son inconscient, elle se leva de son fauteuil, se dirigea vers une porte comme un zombie, l’ouvrit et dit, comme si elle la voyait pour la première fois, « Comment est-ce possible, c’est ma chambre !» Sidérée par ce qu’elle apercevait, tous ses effets personnels empilés pêle-mêle qui l’empêchait d’ouvrir la porte, ses meubles et ses appareils tout tristes, elle entendit une petite voix qui murmurait, «Je suis ici !»
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière, et en avant, sans voir le Bonheur. Elle s’impatientait, se mutilait et désespérait de ne pas rencontrer le Bonheur !
Elle avait réussi à s’infiltrer dans sa chambre en se glissant de coté, mais elle ignorait Qui lui parlait. Effrayée par la petite voix, elle osa demander, « Qui es-tu ?» Le Bonheur se résigna à répondre, « Je suis celui que tu cherches depuis des années !» Elle sortit de son somnambulisme, et répliqua, « Je ne cherche personne !» Le Bonheur s’interrogea alors, «Est-elle prête à me rencontrer et à m’accepter dans sa vie ?» Le dilemme était total ! «Dois-je me présenter ?» Il hésita, mais le temps était venu pour quelle face connaissance avec le Bonheur. De sa voix intérieure, il dit « Je suis le Bonheur !» Mais elle répliqua, « Le Bonheur n’existe pas pour moi !»
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière, et en avant, sans voir le Bonheur ! Elle s’impatientait, se mutilait et désespérait de ne pas rencontrer le Bonheur !
Le Bonheur la sentait prête à communiquer, et elle prit sur elle de lui demander, «Où es-tu ?» Le Bonheur lui répondit calmement, « Je suis en-dessous !» Intriguée par sa réponse, elle répliqua, « En dessous de quoi ?» « Tu m’as recouvert et je ne peux plus revenir à la surface !» Pour la première fois, elle l’entendait, et elle se mit à réfléchir en lorgnant sa chambre à la recherche du Bonheur, mais elle pensa, « Où peut-il bien être ?». Le Bonheur, qui l’écoutait, dit,«Depuis des années tu m’as enterré sous tes peines, maintenant il va falloir que tu trouves le moyen de me libérer pour que nous poursuivions notre route ensemble !» Elle se sentait étourdie par toutes ses réponses, mais que devait-elle faire pour le libérer ?
Elle cherchait le Bonheur sans le trouver ! Elle déambulait dans les rues en regardant à droite, à gauche, en arrière, et en avant, sans voir le Bonheur ! Elle s’impatientait, se mutilait et désespérait de ne pas le rencontrer le Bonheur !
Le Bonheur se risqua, « Prends ta chambre en main, jette tout ce qui n’est plus bon, garde tout ce que tu aimes, et range-le ! Graduellement, tu vas me découvrir à mesure de ma libération, c’est vrai, le Bonheur infini n’existe pas, mais le Bonheur personnel existe ! Mais le Bonheur est comme un chat, il faut que tu l’accueilles si tu veux qu’il partage ta vie.»
Elle écouta sa voix intérieure, le Bonheur, et à partir de ce jour, la vie lui apparaissait de plus en plus joyeuse après avoir obtempéré aux demandes du Bonheur !